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L'EGLISE |
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Un peu d'histoire : Avant la révolution, Maconcourt, comme Vicherey,
faisaient partie du diocèse de Toul et du doyenné de Châtenois... Huit
communes dépendaient de la paroisse de Vicherey et avaient des vicaires résidents.
Le curé habitait le chef-lieu de la paroisse. Il était chargé de la
rédaction des actes d'état civil... Après la révolution, la
commune de Vicherey fut érigée en succursale, avec Pleuvezain et Maconcourt.
Les habitants de Maconcourt s'étant refusés à tout arrangement avec ceux
de Vicherey, la succursale fut définitivement établie entre Vicherey et
Pleuvezain. Maconcourt devint annexe de la paroisse. |
Description : C'est une église grange bien proportionnée,
située au centre du village. Dominant la D29, elle est orientée Ouest-Est et
éclairée par 6 fenêtres. La date de sa construction est inscrite sur le
cadran de l'horloge : 1774 (fin du règne de Louis XV). Elle a été
édifiée en remplacement de l'ancienne chapelle, jugée trop exiguë
pour la population de l'époque (250 habitants). Une pierre de fondation est
située dans l'angle du clocher et de la nef. Elle est difficile à
décrypter, sauf "IHS 1720" et fait penser à une pierre provenant du
bâtiment précédent. Jusqu'au début du l9ème S, le
cimetière entourait l'église.
A l'extérieur : Le porche, en pierre de taille est surmonté d'une coquille
d'un style l8ème S assez pur. Au dessus du porche,
une croix taillée en pleine
pierre, dont l'extrémité des trois branches -supérieure et
latérales- est travaillée en feuillage natté. On pense que le sculpteur
n'a pas dégagé complètement la croix, afin de montrer qu'il avait
mené à bien son travail. Plus haut encore se trouve
un rare cadran
sculpté dans la pierre. Un double cadre carré surmonté d'un motif en
volute cerne le cadran, avec la particularité d'une aiguille unique pour indiquer
les heures. Elle est terminée par une fleur de lys à une extrémité
et d'un croissant de lune à l'autre. A droite du porche, une pierre datant de 1774
est relativement lisible "l'an 1774M Durand, vicaire. Cette pierre a été
posée par demoiselle Marie-Catherine Bailly, fille de... (illisible) Conseiller
du roy, receveur des Domaines et Bois de Mirecourt, et Anne-Thérèse Burlet
de Dommartin et Isidore Rasquin et Martin Rollin et ... (illisible) Claire-Marguerite
Collin et (illisible) Claude de Dommartin et Rolin, maire de Maconcourt".
A l'intérieur : On remarque dans l'entrée
deux bénitiers de pierre et
les cordes qui servaient à sonner les cloches. Ces cordes rappellent à certains
les acrobaties réalisées dans leur jeunesse pour monter le plus haut possible,
tout en évitant de se cogner la tête au plafond. L'horloge a été
électrifiée en 1996 ; elle sonne les heures et les offices religieux. Un arc
gothique sépare le clocher de la nef. On se demande s'il ne s'agit pas d'un vestige
de l'ancienne chapelle laissé en place. Quand on pénètre dans la nef,
on est frappé par la simplicité harmonieuse du bâtiment. Le dallage est en
pierres larges. A gauche ce sont les fonts baptismaux, à droite le confessionnal,
éclairé par une ouverture en forme de coeur. L'allée centrale est
bordée de 11 bancs de chêne. A l'extrémité se trouve la
"chaire à prêcher" de style l8éme S. Elle est surmontée d'un
toit sous lequel est appendu une colombe dorée stylisée. Avant le choeur,
il y a à droite et à gauche deux autels en bois surmontés d'une niche.
Leur forme galbée répétait le même mouvement que celui du
maître autel (modernisé).
Les statues de Saint-Martin
à gauche et de la
Sainte Vierge à droite, sont dans les niches. On accède au choeur par
quelques marches de pierre, bordées autrefois par des "grilles de communion",
démontées au moment de la vague de "modernisme". Le choeur est
entièrement boisé (l7ème) et comporte de chaque côté des
stalles, assez peu courantes dans une église rurale. Bien qu'elles aient
été raccourcies, pour laisser la place nécessaire à l'autel face
au public, elles ont encore de l'allure (la partie assise se replie en miséricorde).
Au fond du choeur,
un grand tableau de 2m de large
et 2,50m de hauteur, daté de 1701 a pour thème la naissance du christ ou l'adoration
des bergers. Il a été
peint par Dubois, dédié à M. de Launois. Ce magnifique tableau a
été restauré, ainsi que son cadre en 1998. Un grand crucifix de bois est
situé à droite du tableau. Les autres statues, le chemin de croix, les
vitraux témoignent de la piété des paroissiens et de l'époque de
leur fabrication (plus ou moins 100 ans !) Sainte Jeanne d'Arc est bien sûr parmi les
statues.
Deux faits sont à noter :
1. Quelques personnes ont été inhumées dans la chapelle primitive
(de 1740, Marie Errard, 90 ans, à 1775, Marguerite Charpentier,
âgée de 4 jours, six personnes sont mentionnées sur les registres).
2. Un orme avait été planté à droite de l'église,
vraisemblablement à l'époque de la reconstruction. Son élagage
donnait du souci aux édiles, mais il a été victime de la maladie il y a
quelques années. De l'autre côté de l'église se trouvait un
"arbre de la liberté". Il a duré moins longtemps ! A ce sujet,
un érable panaché "nouvel arbre de la liberté" a été
planté le 16 avril 1989 à l'entrée du lotissement, en compagnie d'un
érable sycomore originaire de Sexfontaines (52).
On a pu remarquer quelques anachronismes au sujet des décorations
ou objets décrits. Certaines parties proviennent sans doute de l'ancien bâtiment
(arc gothique, pierre datée de 1720) ou de dons
(tableau de 1701 à M. de Launois).
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