Guerre d'Indochine (1946-1954) | ||||||||||
La guerre d’Indochine est un conflit armé qui se déroula de 1946 à 1954 en Indochine française (actuels Vietnam, Laos et Cambodge). Il aboutit à la dissolution de cette fédération, ainsi qu’à la sortie de l’Empire colonial français des pays la composant et à la division en deux États rivaux du territoire vietnamien. Ce conflit fit plus de 500 000 victimes. (source Wikipédia) | ||||||||||
Le Monument aux Morts de la commune cite un soldat tué durant ce conflit. | ||||||||||
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Biographie de D'OLIVEIRA Yves Eugène Arnaldo | ||||||||||
Médaille commémorative de la guerre 1939-1945 « agrafe Libération ». | Yves Eugène Arnaldo D'OLIVEIRA | Insigne CEFEO | ||||||||
D'OLIVEIRA Yves Eugène Arnaldo
est né le 10 juillet 1925 à Maconcourt. Son père Arnaldo Gomes naquit lui en 1896 à St Nicolas de Veira au Portugal,
il exerce le métier de maçon. Il rencontre Yvonne Obringer, qui elle est née le 26.02.1907 à FECOCOURT (54). Ils se marient à Maconcourt, le 27 janvier 1923. Arnaldo et Yvonne divorcent en 1934. Deux enfants sont nés de cette union, Yves et une fille décédée inhumée au Portugal. La fratrie reste avec Yvonne, qui part à Paris, afin d'y trouver du travail. Elle y rencontre GATT Jérôme (1903-1974). L'origine des GATT est maltaise, qui est colonie anglaise jusqu'au 21.09.1964. Lors de la débâcle, la famille fuit Paris pour aller à Cintegabelle (31), puis s'établir en Angleterre, après la guerre sans doute. Jérôme et Yvonne vont avoir 7 enfants. Yves exerce la profession de commis agricole et a l'esprit ailleurs, en cette époque d'occupation. Il sent que la libération est proche et à tout juste 19 ans, intègre le maquis comme F.F.I. (Forces françaises intérieures), du 21 août 1944 au 14 octobre 1944. En effet ce jour là, il signe un engagement pour la durée de la guerre, dans l'armée de libération. Comme tout un chacun, il est seconde classe mais en avril 1945, il passe première classe. La guerre en France est terminée. Il peut porter fièrement sa médaille commémorative 1939-1945. Ceux qui le veulent peuvent comme on dit à l'époque « rengager », c'est ainsi que l'on trouve des gars de Leclerc ou de de Lattre de Tassigny intégrer le Corps Expéditionnaire Français en extrême orient (CEFEO). Yves embarque à Toulon début janvier 1947. Arrivé en Indochine, à Saïgon, Yves est versé au 35° régiment d'infanterie coloniale le 03 février 1947. Après quelques semaines en Cochinchine (sud de l'Indochine), il reprend le bateau pour atteindre Tourane dans la province de ANNAM sur la côte est de l'Indochine, le 03.05.1947. Dans la nuit du 29 au 30 mai 1947, Yves avec quelques camarades sous les ordres d'un sergent-chef veulent tendre une embuscade aux rebelles. Mais rien, las d'attendre, ils décrochent de leur position. A peine quelques mètres accomplis, une sentinelle française fait feu avec sa mitrailleuse. Un mépris qui coûte cher, puisque trois hommes sont touchés dont deux sérieusement. Yves est de ceux ci, Il est transporté à l'hôpital militaire de Tourane et décède le lendemain. Cet hôpital deviendra par la suite, une école franco-viet-namienne. Il n'a pas 22 ans et est tombé sous les balles françaises. La guerre dans toute sa bêtise démontre qu'il y a bien des façons de mourir. Rapatrié en France, Yves repose au cimetière de Maconcourt avec sa maman Yvonne et son beau père (Jérôme Gatt). Yves avait une fiancée à Darnieulles (88). Celle-ci continuera de venir voir sa « belle-famille », longtemps après. Yvonne revient à Maconcourt depuis l'Angleterre pour s'occuper de sa maman Marie, vieillissante. En 1974, Jérôme GATT décède subitement en Angleterre et c'est là qu'Yvonne revient définitivement à Maconcourt. Elle fait ramener le corps de son second mari qui est inhumé avec Yves. Yvonne quant à elle décède en 1992 et va rejoindre son fils et mari. |
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Calot infanterie coloniale | Sépulture d'Yves D'Olivieira | |||||||||
Yves est également cité sur le monument du square des Héros d’Indochine à Epinal situé entre le quai de Dogneville et la rue des Epinettes (Derrière le collège Clémenceau en face la passerelle Bir Hakeim qui enjambe la Moselle). | ||||||||||
Remerciements à Bernard et Simone GATT. | ||||||||||