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De 896 à nos jours, Maconcourt à travers le temps |
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Les blasons |
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Maconcourt |
Vosges |
Lorraine |
Grand-Est |
Histoire |
Du moyen-âge à la révolution:
A une dizaine de kilomètres de Maconcourt, se trouve la Via Aggripa, voie romaine construite
vers 20 avant Jésus-Christ et menant de Lyon à Trèves. De part et d'autre de
cette artère, l'influence latine a été importante. Elle se manifeste
aujourd'hui encore par la présence de toits à faible pente recouverts de tuiles
creuses dans une région où la hauteur de neige peut dépasser les cinquante
centimètres.
Gaulois et Romains y ont laissé des traces sous forme d'un trésor de monnaies de
bronze et d'argent (daté de 339 dit-on) découvert en 1856.
Témoin de l'époque mérovingienne, subsisterait un cimetière au
lieu-dit «Sur La Roppe». Là, dans un fossé de trois mètres de profondeur en
bordure du bois, il a été trouvé une hache en pierre. Le cimetière,
qui n'a pas été fouillé, ne recèle probablement pas autant de
richesses que celui qui a été exhumé en 1979 au village voisin de Vicherey.
Ce dernier était en effet une maison royale dès le haut Moyen Age. Dagobert 1er
venait chasser et pêcher aux environs de son château de Vicherey, qu'il donna en
631 avec toutes ses dépendances à l'évêque de Toul Teutfrid. Parmi
celles-ci devait se trouver le site de Maconcourt, dont l'histoire a été de tout
temps liée à celle de Vicherey.
Une Charte de Charles-le-Simple datant de 896 mentionne "Matriocurtis" (ancien nom du village)
Jusqu'à la révolution, Maconcourt faisait partie de la Prévôté
de Vicherey, bien temporel du Chapitre de la Cathédrale de Toul. La
Prévôté de Vicherey comptait 10 villages: Aroffe, Beuvezin (54), Maconcourt,
Pleuvezain, Soncourt, Tramont-Emy (54), Tramont-Lassus (54), Tramont-St-André (54),
Tranqueville et Vicherey.
Dès 1145, il y avait à Vicherey un château fort dans lequel les chanoines de
Toul entretenaient une garnison. La prévôté subit le sort des Trois
Evêchés, occupés par la France en 1552 et annexés par elle après
les traités de Westphalie de 1648 qui mirent fin à la guerre de trente ans. Durant
cette période terrible pour la Lorraine, Maconcourt a dû être rasé, car
il ne subsiste aucun édifice daté antérieur à 1687 à l'exception
de la chapelle Ferrières. Les plus anciennes fermes présentes aujourd'hui datent de
1687 et 1710.
Si dans la prévôté les moulins banaux (à céréales,
à huile) ont été utilisés jusqu'à la Révolution, les
fours communautaires n'ont pas survécu aux destructions de la guerre de Trente Ans.
On conserve à Maconcourt le souvenir d'un château. Il s'agissait plus
vraisemblablement d'une maison forte, détruite au cours de la guerre de Trente Ans.
Ses pierres auraient servi à la réédification des maisons du village et
à la construction du château d'Aboncourt. Sur son emplacement a été
bâti en 1700 un très beau corps de ferme qui constitue, avec la maison datée
de 1687 les deux plus anciens édifices civils de la commune.
La paroisse de Maconcourt était desservie par le prêtre de Vicherey, dont elle a
toujours été une annexe. L'église actuelle, dédiée à
Saint-Martin, dont la fête se célèbre le 11 novembre a été
construite en 1774 comme l'atteste l'inscription du cadran de l'horloge. (voir patrimoine).
De la révolution à nos jours:
A l'avènement de la Révolution Maconcourt faisant partie de la
Prévôté de Vicherey, les doléances ont été
rédigées conjointement par François-de-Neufchâteau.
Après la révolution les biens de la Prévôté de Vicherey ont
été, pour certains, partagés entre les différentes communes. C'est
pourquoi Maconcourt possède aujourd'hui des bois sur les communes d'Aroffe et de
Tramont-St-André (54).
Sous le règne de Louis-Philippe, la campagne française vécut son apogée.
Maconcourt ne fit pas exception à la règle. En 1841, le village comptait 288
habitants pour 68 maisons. Il y avait 76 ménages, 31 électeurs censitaires, 10
conseillers municipaux et 60 élèves à l'école mixte. Le territoire
comprenait 334 hectares de terres labourables, 73 de bois, 58 de prés, 8 de jardins,
vergers et chènevières et 2 de vignes. Il produisait du blé, de l'avoine,
du seigle, du méteil, des pommes de terre, des pois, des lentilles, du chanvre et du lin.
D'autres biens restés en indivis ont été vendus à des particuliers
comme la tuilerie située sur la commune d'Aroffe. Ceci a été rendu possible
par un décret de l'empereur Napoléon III daté du 8 décembre 1860 qui
précisait, d'ailleurs, l'affectation de l'argent récolté par cette vente.
Cette tuilerie n'existe plus aujourd'hui mais à l'époque elle produisait environ
130 000 tuiles par an.
Le Second Empire fut lui aussi une période faste pour l'économie locale, ce qui
explique la popularité de Napoléon III. Le prix de vente des céréales
augmenta, tandis que celui du fer baissa. On commença à s'équiper en machines.
On construisit des ponts en pierre et on améliora le réseau routier. Le tracé
du mauvais chemin qui menait de Maconcourt à Vicherey et était impraticable pendant
la mauvaise saison fut rectifié. Près de la chapelle de Ferrières, on
intensifia l'exploitation de l'oolithe ferrugineuse, à ciel ouvert ou dans des galeries
situées à trois mètres de profondeur. Le chemin qui conduit actuellement
à la chapelle fut créé de toutes pièces afin de faciliter le transport
du minerai jusqu'au haut-fourneau d'Attignéville qui le transformait en fonte ou en fer
cassant à froid. Le minerai de fer de Maconcourt alimentait également le
haut-fourneau de Saint-Elophe, qui fournissait en fonte les forges d'Abainville.
L'extraction du minerai cessa lorsque Napoléon III ouvrit le marché de la fonte
avec l'Angleterre, qui la produisait à moindre prix avec de la houille.
En 1838, le cimetière qui se trouvait autour de l'église a été
déplacé à la sortie du village en direction de Vicherey. Il a
été récemment agrandi car devenu à son tour trop exigu.
La première guerre mondiale fît 13 victimes dans la commune.
Comme beaucoup de communes rurales, Maconcourt vit son déclin s'accentuer après
la première guerre mondiale. La main d'oeuvre se raréfia considérablement.
Certains hommes revenus infirmes durent abandonner la culture et firent un peu de commerce.
D'autres trouvèrent un travail plus sûr et mieux rémunéré
qu'auparavant dans l'administration des postes ou dans les chemins de fer, qui devaient
reconstruire une grande partie des lignes. La brasserie de Vézelise, qui était
alors en pleine expansion, recruta elle aussi beaucoup dans la région. Ceux qui
étaient restés à la terre connurent de grandes difficultés
dès la fin des années 20. Ils ne trouvaient pas à vendre leur blé,
car il était plus cher que celui qui était importé d'Amérique.
En avril 1945, Maconcourt avait encore 5 de ses habitants aux mains de l'ennemi. Elle fut
également touchée par le conflit en Algérie. En effet une dizaine de ses
jeunes gens participèrent aux combats.
L'exode rural initié à la fin du XIXéme siècle continua à
dépeupler le village qui passa de plus de 290 habitants en 1840 à 82 aujourd'hui.
Aujourd'hui:
Le nombre d'exploitations agricoles s'est considérablement réduit, il en reste une seule. le GAEC du Val Joli
La structure de la population a beaucoup varié. La proportion des habitants
âgés de 65 ans et plus va en augmentant. Peu d'actifs travaillent au village.
Sa vocation est rurale, avec prédominance de l'élevage bovin.
La mise en construction récente d'un lotissement et l'arrivée de plusieurs familles
comprenant des enfants en bas âge et d'âge scolaire permet d'augurer le retour
à une population d'une centaine d'habitants telle que Maconcourt l'a connue pendant les
trois premiers quarts du XXème siècle.
La commune de Maconcourt est très attachée au concept de l'INTERCOMMUNALITE.
Elle appartient :
- depuis 1966 au SIVOM de Vicherey et de la Haute Vallée de l'Aroffe. Il est Intercantonal
(Mirecourt et Colombey-les-Belles) et Interdépartemental (Vosges et Meurthe-et-Moselle).
Il a permis un regroupement pédagogique de 13 communes et l'édification d'un
groupe scolaire totalement reconstruit en 1997 assurant l'enseignement primaire.
- depuis 1962 au SEAM Syndicat des eaux d'Aboncourt et Maconcourt.
- depuis 1992, ayant fait un temps partie de l'E.P.C.I. du Pays de Colombey et du Sud Toulois
elle a rejoint en 2009 la communauté de communes du Pays de Châtenois retrouvant ses liens avec son
chef-lieu de canton. Depuis le 1er janvier 2017, suite à la fusion de la communauté de communes du Bassin de Neufchâteau et de la communauté de communes du Pays de Châtenois, Maconcourt est désormais partie intégrante de Communauté de communes de l'Ouest Vosgien
Maconcourt est un village dit "village rue", traversé par la Départementale 29.
Le gentilé des habitants est Maconcurtien, Maconcurtienne.
Les passionnés d'histoire pourront
avec ce lien, télécharger
un document «pdf» fournissant plus de détails sur l'histoire du village.
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