Première guerre mondiale, soldats "Morts pour la France"

Biographie de DUVAL Georges Émile
Médaille militaire Georges Émile DUVAL Croix de guerre
DUVAL Georges Émile est né à MACONCOURT, le 11 décembre 1891. Il est l'aîné des enfants de Henry Émile DUVAL -29 ans- agriculteur et Marie Augustine Joséphine MANGENOT -24 ans-, agricultrice également. Ils sont d'ailleurs tous deux enfants d'agriculteurs depuis maintenant quelques générations. Georges aura 4 frères dont Paul Albert (1893-1916) qui décédera également au cours de ce premier conflit mondial, Marcel-Victor (1897-1898) puis des jumeaux Robert (1899-1994) et Pierre-Marcel (1899-1971).

Toute cette famille grandit dans une ferme qui n'existe plus et a été détruite par un incendie, il y a déjà bien longtemps. Cette maison se trouvait à l'intersection de la rue haute et du chemin de ceinture actuel, derrière la fontaine.

Georges obtient son certificat d'étude à l'école communale de Maconcourt. Puis vient l'année 1912 et le conseil de révision à Châtenois. C'est un jeune homme de 1 m75 aux yeux verts et aux cheveux bruns, qui est devenu cultivateur à la ferme familiale.
Il est incorporé le 01 octobre 1912 et arrive au 6° régiment d'artillerie à pieds de Toul (54) le 08.10.1912.C'est une arme à cheval. Il suit le peloton d'éléves brigadiers et est nommé le 20.09.1913. Puis vient le 02.08.1914 -jour de l'entrée en guerre de la France-. Il fait partie des 880 000 français sous les drapeaux, lorsque le toscin sonne dans toutes les communes de France. Georges voit ainsi son frère cadet arriver dans le même régiment. Notre poilu est l'exemple type du conscrit qui partit pour 3 ans de service actif, et devant être libéré en 1915, va voir ce passage obligé dans la vie d'un homme s'allonger de deux ans.

Georges est versé du 6° R.A.P au 11ème régiment d'artillerie à pieds, le 01.03.1916 soit 18 jours avant que son frère Paul, Albert ne soit tué. Mentionnons que la garnison de rattachement du 11° R.A.P est Briançon (05). Le 01.03.1916 est aussi la création de la 19° batterie du 11° R.A.P, où il est affecté dans le 6° groupe, de la dite batterie. Nous retrouvons cette batterie dans la Marne à Souain, puis en juillet 1916 à Verdun pour revenir en mai 1917 à Souain (51). Notre brigadier passe maréchal des Logis le 20.08.1917. Il ne jouira pas longtemps de cette promotion puisque le 29 août 1917, dans la région de Suippes, sa batterie envoie 604 obus sur les premières lignes allemandes. Mais le retour ne se fait pas attendre, et la batterie de Georges est bombardée par des obus de 150. Son abri est démoli et lui blessé mortellement. Evacué à l'ambulance 217 de Somme-Suippe (51), il décède d'un enfoncement du crâne par éclat d'obus, le même jour à 22 heures 45. C'est à dire dans les mêmes conditions que son frère (triste similitude), et ce malgré les soins prodigués.
Plaque commémorative
L'artillerie n'est pas une arme de tout repos, où l'on pourrait penser que les servants sont bien loin des lignes. Mais lorsqu'on relève certains jours l'envoi de 644 coups de canons ou la réception d'obus lacrymogènes, personne n'avait rien à envier à personne que de servir dans telle ou telle arme.La conception des offensives fait de cette arme un élément essentiel dans le déroulement de la guerre. L'artillerie accueille déjà plus de 14,8 % des appelés au début du conflit et ses effectifs vont s'accroître progressivement, pour passer à 22 % à la fin de la guerre, c'est à dire qu'un conscrit sur cinq à la fin de la guerre est alors affecté dans l'artillerie. Et pour en terminer avec les chiffres, les paysans qui représentent 40% de la population active constituent 50 % des pertes françaises : c'est dire.

L'ambiguité des régiments d'artillerie à pieds est qu'ils étaient divisés en une multitude de batteries qui étaient disséminées sur toute la ligne de front, ce qui rend complexe la recherche d'informations sur ces régiments.
Ces régiments d'artilleries à pieds ou de campagne sont devenus dans l'ère moderne nos régiments d'artillerie.
Georges se verra attribuer à titre posthume la médaille militaire donnant droit à la croix de guerre 14/18.
Artilleurs à l'ouvrage
Webmestre : Didier Duval
Créé : 18 Octobre 2010
http://www.maconcourt.com