Première guerre mondiale, soldats revenus du conflit

Biographie de DUVAL Robert
DUVAL Robert, Charles naît à Maconcourt, le 29 avril 1899 à 5 heures du matin, à l’aube du 20ème siècle qui va voir la France sombrer bientôt dans son premier conflit mondial. Il est accompagné d’un frère jumeau d’une heure son aîné Marcel . Ils sont les petits derniers d’une fratrie de cinq garçons, dont les parents sont Henry Émile DUVAL -37 ans- agriculteur et Marie Augustine Joséphine MANGENOT -32 ans-, agricultrice également. Georges (1891-1917), Paul Albert (1893-1916) qui décéderont tous deux au cours de ce premier conflit mondial et Marcel-Victor (1897-1898) les précèdent.

Robert est agriculteur au conseil de révision. Il mesure 1m70, a les yeux bruns, les cheveux châtains foncés, le front dégarni. Sa fiche signalétique est muette comme beaucoup, ce qui amenuise fatalement les renseignements collectés.

Robert est mobilisé comme 229 000 autres jeunes de la classe 1919.

Ces « bleus » doivent d'abord faire leurs classes avant de partir au combat ; la classe 1919 ne s'est retrouvée au front que pendant les dernières semaines de la guerre.

Robert est affecté au 121ème régiment d’artillerie lourde, comme deuxième classe servant.

L'artillerie lourde, qui n'est en soi pas une arme de première importance en ce début de conflit. C'est à peine un peu plus d'un mobilisé sur 10 en 1914, pour 1 sur 5 en 1918. La guerre évolue et si l'on veut tenir l'ennemi à distance et éviter les corps à corps, seule l'artillerie peut résoudre ce cas de figure. Le fameux canon de « 75 mm » fleuron de l'artillerie française montre ses limites, c'est ainsi que l'on construit des canons de plus en plus gros, pour endiguer la ruée allemande. L'artillerie lourde ne comprend que des canons d'un diamètre supérieur à 100 mm -. Ainsi on trouve des 105, 120, 155, des 220 (obus de 100 à 120 kg) , des 270 (obus de 150 à 225 kg) , et des 280 (obus de 305 kg), imaginez.......... avec des portées de 10 à 20 kms. Les villes et forts sont ainsi protégés.

Le 121ème régiment d’artillerie lourde a vu le jour avec la fusion de plusieurs autres régiments d’artillerie. C’est ainsi que l’on trouve du 105 mm, du 120 mm, du 155 mm et des mortiers de 270 mm. On sait également que le 11.11.1918, le 120ème R.A.L se trouve à Seraincourt (08), entre Reims et Charleville-Mézières. Les allemands reculent, l’armée française pousse en ces derniers jours. La garnison du 121ème R.A.L se trouve à Avon (77), mais avec des dépôts à Luçon et Vincennes. Donc difficile de dire, où était rattaché Robert.

Robert finit la guerre avec la distinction de première classe canonnier conducteur. Comme son frère Marcel, on peut présumer qu’ils ont été « préservés », suite aux décès de leurs frères ainés dans le conflit. Mais rien n’est sur et rien ne l’atteste. En effet, que dire, d’une guerre qui engloutissait 1000 français par jour et que dire encore si cette guerre avait duré encore quelques mois. Il eut bien fallu trouver de la chair à canon……….

Robert a mené malgré tout campagne contre l’Allemagne du 22.04.1918 au 23.10.1919.

Il a donc droit au port de la médaille des poilus.

Robert passe dans la réserve de l’armée d’active le 22.04.1921, puis dans la territoriale, la même année. Ensuite, dans la réserve de l’armée territoriale le 01.10.1938 pour être dégagé définitivement le 22.04.1945, soit quelques jours avant la fin du second conflit mondial, qui ne l’aura pas inquiété, vu ses charges de famille.

Robert se marie en 1928 avec Marguerite Croctaine d’Aroffe. Ils auront 9 enfants : Georges, Roger, Pierre, Robert, Marie Emilie, Albert, Bernadette, Monique et Jean.

Il gère une exploitation agricole au village et décède le 19.11.1994.

medaille_poilus
Commémorative de la guerre 14-18
Robert Duval Marcel Duval
Robert DUVAL Robert DUVAL et son épouse
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